« Cataratas del Iguazù - cataratas do Iguassu - Iguazu waterfalls »

La traduction multilingue des panneaux d'information à l'entrée du parc suffit à faire monter d'un cran notre excitation à l'idée de découvrir ce site mondialement connu.

Ces cascades, nous les avons découvertes lors d'un reportage télé. Dès les premières images de ces lieux, Lou s'empressait alors de noter leur nom sur notre cahier dédié aux préparatifs de ce voyage.

Iguazù, nous en rêvions, Iguazù nous l'espérons, Iguazù : nous y sommes !

La foule s'amasse au niveau des billetteries, et les nationalités de tous les continents convergent ici avec ce point commun qui nous uni : l'envie d'approcher cette puissance de la nature et de vibrer avec elle l'espace d'un instant privilégié.

Patience. Elles se méritent.

Munis de nos précieux billets, nous pénétrons dans ce parc aux multiples circuits aménagés, et choisissons l'option du chemin supérieur.

Nous laissons sur le côté le chant traditionnel des enfants du peuple Guaranis, accompagnés d'un homme à la guitare. Cette mise en scène folklorique nous dérange, même si l'objectif de soutenir financièrement ce peuple s'entend. Il y a bien d'autres moyens que de mettre en scène ces enfants répétant inlassablement le même refrain, en battant le rythme avec des bambous en guise de percussion. La vente d'objets artisanaux un peu plus loin nous est plus acceptable, bien que nous nous questionnons sur l'origine des produits proposés.

Nous nous enfonçons dans la végétation dense qui borde les chemins aménagés, observant les nouvelles espèces qui se présentent. Les orchidées et épiphytes s'agrippent aux arbres. Ici chaque étage de la forêt est peuplé. On dit que la nature a horreur du vide, elle nous le confirme.

« Oh ! Vous entendez le bruit ?! »

Les enfants trépignent et accélèrent le pas. Effectivement, le fond sonore s'intensifie en vibration, quand tout à coup : « Whouaa !!! » Les yeux écarquillés et brillants d'émotion, la végétation s'écarte soudain pour nous offrir cette première scène de ce spectacle majestueux et tant attendu.

2,7km de cascades s'étendent devant nous.

Roches, arbres, arbustes, herbes, oiseaux. Tous ces éléments ont trouvé leur place dans l'harmonie de ce tableau, avec pour élément central, l'eau.

Cette quantité de litres qui s'écoule à la seconde est impressionnante !

6 millions de litre par seconde précisément dévalent entre 60 à 80 mètres de hauteur pour rejoindre le lit inférieur de la rivière, dans un vrombissement continue étourdissant. 6 millions.. !

Toute la journée nous profiterons de découvrir les différents points de vue que nous permettent ces sentiers et les passerelles métalliques suspendues. Parfois tellement proches de ces chutes que la brume provoquée par les remous nécessitera d'abriter nos appareils électroniques.

Les animaux ne sont pas en reste dans cette nature préservée. Les singes, les oiseaux et les coatis animent notre balade. La proximité de ces mammifères habitués de la présence de l'Homme est telle que les enfants imaginent pleinement la texture de leur pelage au travers d'un contact qu'ils continuent d'espérer. Mais les panneaux présentant une main d'enfant attaquée par un coati sans doute venu chercher de la nourriture nous mettra en garde sur la distance à garder vis-à-vis cette faune sauvage.

Les poissons chats, aux proportions imposantes se regroupent quant à eux sous les ponts en treillis, attendant avec gourmandise le prochain lancé de la part des généreux visiteurs. Une bonne occasion de les observer.

Nous voyons là toute la limite de la présence de l'homme dans cet environnement naturel.

Nous resterons jusqu'à la fermeture, profitant au maximum de notre chance d'être ici.laissant à nouveau sur le côté le même refrain des enfants Guaranis. Ils n'auront pas bougé de la journée.

Iguazù était un de nos objectifs de voyage et vient désormais refermer une page de notre aventure.

C'est fatigués mais remplis de cette découverte somptueuse que nous achevons cette journée, prêts désormais à cocher une future étape clé de notre cahier de voyage.

Laissez un commentaire